Résidence n°2 : Les Ours.
Borce, Vallée d’Aspe. Création sonore, février 2021
Discussion et premier enregistrement du concept sonore Leitmotifs au synthétiseur. Début de la création d’une bibliothèque de leitmotifs.
Création de chapes sonore et test d’un mixage entre les deux. Enregistrement des témoignages audio des musiciens.
J1- Quelques mois sont passé et nous voila en 2021… Pour notre deuxième réunion de travail, nous avons choisi une grotte, celle habitée par les ours, des chasseurs. C’est ici le pays d’un géant gourmand.
Siegfried, lui aussi a du se confronter à une grotte et son gardien. Au final, il en a retenu que le superficiel! Il à tué le dragon et s’est baigné dans son sang… Nous tenterons de faire le contraire.
La voix de Wagner était la plupart du temps puissante et forte et il mettait la plus grande énergie à obtenir l’effet dramatique et la clarté dans l’expression qu’il souhaitait.
J2- Pierre et Txomin, la bouche pleine, me remercient pour mon Mastering culinaire de l’art de faire des bonnes lasagnes. Je n’ai pas faim personnellement ! Je suis obstiné et veux travailler, écouter, enfin tester ce que nous sommes capables de créer.
Ricci est dans le même état, après tant d’attente et de théorisation, c’est compréhensible!
J3- Prière à mes chers camarades : Clarté ! Les grosses notes viennent toutes seules – le plus important ce sont les petites notes et votre texte ! Obstiné, nous cherchons à faire fusionner les cadences quasi magiques de la Txalaparta au leitmotiv. Enregistrement de synthétiseur et Txalparta au menu…
J4- Il faut s’étirer ! Nos muscles se tendent, fatigués des heures de travail courbés dans le noir. L’air frais nous revigore et le feu de nos coeurs nous enivre. Une lecture des textes de Wagner nous remonte le moral.
J5- Dans l’œuvre d’art la plus sublime, les inspirations les plus hautes du poète et du musicien doivent vivre avec une clarté sans limite, comme l’essence du monde que cette œuvre nous révèle comme en un miroir. Personnellement, je me sens un peu frustré. Nous travaillons beaucoup le son, mais pourtant c’est une oeuvre audio et visuelle que nous réalisons. Wagner me regarde en silence. Je dois m’armer de patience, il ne connait pas encore Hitchcock et Kubrick !
Le sport c’est la santé et c’est au sommet de la montagne enneigée que notre équipe respire l’air frais. Étirement, exercice, énergie, nous voilà en communion. Wagner et ses courbatures nous ont laissés, restant dans la grotte pour peaufiner les projections sonores de Drei Liebe. Ca me fait du bien de prendre l’air… On écoute Liszt cette fois-ci !
J6- Je veux vous décrire la scène qui m’a donné cette joie. Siegfried a tué Fafner, les envoutements murmures de la forêt se transforment en miracle. On se réuni encore une fois autour du feu pour un débrifing.
Je ne parviens plus à imaginer le monde sans vous. Il me semble, que c’est comme si j’avais perdu tous mes sens et n’avais conservé qu’un cerveau, nourri et vivifié par un cœur chaleureux et vivifiant. Je lui cris de loin, jette-toi dans la neige Ricci !!!
